Cette publication s’intéresse à la décision de l’ambassade de Norvège en 2006 d’évaluer de manière indépendante l’aide au développement qu’elle a accordé pendant une longue période au Programme de gestion des ressources naturelles en Tanzanie. L’examen de plusieurs projets de ce programme  a laissé entrevoir qu’en raison de la corruption et d’une mauvaise gestion des millions de dollars alloués par le gouvernement norvégien auraient été perdus.

La question est de savoir comment les partenaires de développement ont-ils manquer de remarquer, des années durant, la corruption généralisée au sein de ce programme. Les explications sont à chercher du côté de l’inadéquation des études préalables notamment pour comprendre  l’économie politique du secteur, mais aussi de stratégies et des plans tournés vers l’avenir avant tout conçus par les bailleurs, mais aussi d’une dépendance excessive aux systèmes de gestion financière du gouvernement, des rapports d’évaluations rédigées par les parties intéressées elles-mêmes, et enfin dans le problème de prédictibilité des ressources, fréquent dans le cadre de l’aide au développement. 

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