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Malgré leur force apparente, les mesures internationales pour contrer le blanchiment de capitaux s'avèrent peu efficaces. Seule une infime part des fonds détournés serait interceptée comme l’indique le résultat d'enquêtes, comme l'étude originale menée en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ces écarts d’efficacité reposent en grande partie sur le manque de rigueur des banques dans le contrôle des virements et la propension des prestataires de services aux entreprises à créer des sociétés-écran non traçables. Les méthodes d'évaluation actuelles confondent entrants et impacts et ne prévoient pas d'outils pour mesurer clairement les résultats. On peut pallier ces faiblesses en étudiant la facilité à réaliser des transactions suspectes ou à constituer des sociétés-écran, à l’aide d’études d'audit et d’expériences menées sur le terrain. Ces deux méthodes révèlent l'inefficacité des règles prescrivant la prise en compte du risque de corruption des clients. Peu onéreuses et pratiques, elles peuvent facilement être adoptées par les agences de développement et leurs partenaires dans les pays développés.